Dakar, 1er juillet 2024. L'Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) vient de publier les résultats de l'Enquête nationale sur l'emploi au Sénégal (ENES) pour le premier trimestre 2024. Cette enquête, réalisée chaque trimestre, fournit une vue d'ensemble des principales tendances du marché du travail au Sénégal, en mettant l'accent sur la participation au marché du travail, le taux d'emploi, les aides-familiaux, le chômage et le profil des jeunes NEET (ni en emploi, ni en éducation, ni en formation).
Participation au marché du travail
Au premier trimestre 2024, 58,6% des personnes en âge de travailler ont participé au marché du travail, un chiffre légèrement inférieur à celui de l'année précédente. La participation est plus élevée en milieu rural (60,0%) qu'en milieu urbain (57,7%), et les hommes participent plus activement (68,5%) que les femmes (49,1%).
Taux d'emploi
Le taux d'emploi au Sénégal pour cette période s'établit à 40,0%, avec une répartition inégale entre les milieux urbain et rural. En milieu urbain, le taux d'emploi est de 44,3%, tandis qu'il est de 33,6% en milieu rural. Les hommes enregistrent un taux d'emploi plus élevé (53,3%) comparé aux femmes (27,1%).
Emploi salarié
La proportion d'emplois salariés a augmenté, atteignant 40,7% du total des emplois, contre 39,4% l'année précédente. Cette augmentation est plus marquée chez les hommes (45,7%) que chez les femmes (31,1%), et en milieu urbain (46,6%) par rapport au milieu rural (28,9%).
Taux de chômage
Le taux de chômage au sens élargi est de 23,2%, en hausse par rapport aux 21,5% de l'année précédente. Ce taux est significativement plus élevé en milieu rural (31,7%) qu'en milieu urbain (17,5%). Les femmes sont particulièrement touchées par le chômage, avec un taux de 36,7% contre 13,3% pour les hommes.
Jeunes NEET
Les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation représentent 34,4% de cette tranche d'âge. Ce taux est plus élevé en milieu rural (43,8%) qu'en milieu urbain (27,5%), et affecte davantage les jeunes femmes (43,0%) que les jeunes hommes (25,9%).