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Les résultats du RGPHAE révèlent un niveau de fécondité toujours élevé et constant depuis 2002 avec en moyenne 5,1 enfants par femme. D’importantes disparités s’observent entre les milieux urbain et rural (4,1 et 6,2 enfants par femme respectivement). Au niveau régional, Dakar se singularise avec un indice synthétique de fécondité relativement faible (3,7 enfants par femme). On peut citer également les régions de Saint-Louis, Thiès (4,9 enfants par femme) avec des niveaux inférieurs à la moyenne nationale. A l’opposé, les régions de Sédhiou (7,2 enfants par femme), Matam (6,8 enfants par femme), Kaffrine et Tambacounda (6,9 enfants par femme)) conservent un niveau de fécondité relativement élevé. Depuis 2002, le niveau de la fécondité est resté stable et tourne autour de 5 enfants par femme, bien qu’il ait connu une baisse entre 1978 et 2002 (respectivement 7,1 et 5,3).
L’’infécondité initiale, mesurée par la proportion des femmes en âge de procréer sans enfants nés vivants, révèle qu’une femme (15-49 ans) sur trois n’a pas encore eu une naissance vivante au moment du Recensement (38%). Les régions fortement urbanisées telles que Dakar et Thiès sont plus concernées par le phénomène. L’infécondité totale qui s’apparente à la stérilité primaire définitive se retrouve surtout dans les régions de Kédougou, Tambacounda et Louga. En fin de vie féconde, le taux d’infécondité finale apparaît faible (6%) et montre que rares sont les femmes de plus de 49 ans qui restent sans enfant et ce, quel que soit le milieu de résidence. Cela traduit, au Sénégal, le caractère marginal du phénomène de stérilité définitive en matière de procréation.
Par ailleurs, les données ont montré que 16,6% de la population déclarent ne posséder aucun acte de naissance. Cette population se concentre plus en milieu rural (26,9%) et dans les régions de Kaffrine (38,7%), Tambacounda (38,0), Kolda (31,5%), Diourbel et Louga avec 25,4% chacune. En outre, cette situation touche plus les analphabètes (18,4%) et les personnes n’ayant aucun niveau d’instruction (23,9%). Enfin, les résultats révèlent que 25,6% des naissances d’1 an n’ont pas été déclarées à l’état civil et par conséquent, ces enfants ne possèdent encore aucun acte de naissance.