Dernière information
Dans le cadre du projet « comptabilité économique et environnementale pour une politique factuelle au Sénégal » en collaboration avec la Division de Statistique des Nations Unies (UNSD), le Sénégal a compilé les comptes de l’occupation des sols de 2010 et 2015.
Les comptes ont été produits par un comité technique grâce à l’outil ARIES et à l’assistance technique de l’UNSD. Les données utilisées pour la compilation étaient les cartes de l’occupation des sols réalisées par l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT, Landsat 2010) et le Centre de suivi écologique (CSE, Landsat 2015). Un travail d’harmonisation entre les deux cartes a permis d’établir une nomenclature détaillée de 19 classes selon cinq thèmes : (i) surface artificialisée ; (ii) zone dénudée ; (iii) surface cultivée ; (iv) surface boisée et (v) région hydrique.
Les résultats montrent que le Sénégal est principalement constitué de surface boisée, soit 69,8% de la superficie totale en 2010. Sa superficie a toutefois connu une régression de 5,6% sur la période 2010- 2015. La deuxième classe la plus importante est celle des surfaces cultivées (24,4% en 2010) qui, par contre, a vu sa superficie augmenter de 13,5%. Les régions hydriques ont une faible part dans la répartition de la superficie (3,8% en 2010) mais se sont étendues de 16,4%. Les zones dénudées et les surfaces artificialisées représentaient 2% de la superficie totale en 2010 (1,5% et 0,5% respectivement). Elles ont connu une expansion de 0,7% tirée par celle des surfaces artificialisées (21,9%).
La compilation des comptes de l’occupation des sols a aussi permis de calculer l’indicateur 15.1.1 « Surface des zones forestières, en pourcentage du total des terres émergées de l’ODD 15 ». L’indicateur est passé de 39,1% en 2010 à 37,6% en 2015 traduisant une dégradation de la forêt avec un taux de changement annuel de -0,8% (sous indicateur 1 de l’indicateur 15.2.1)